Les dirigeants africains se réunissent, à
partir de ce vendredi 11 octobre, pendant deux jours, à Addis-Abeba, en sommet
extraordinaire, l'éventuel retrait collectif de la Cour pénale
internationale (CPI) est le principal point inscrit à l'ordre du jour. La CPI a, à son actif, inculpé une trentaine de
personnes, tous des Africains. Ce qui laissent croire à plusieurs dirigeants que le continent fait l’objet d’un traitement spécial, voire que la Cour sert
d’outil politique.
D’abord, il faut deux tiers des
votes pour parvenir à une décision et le continent africain est divisé sur la
question de la CPI. Tout le monde n’a pas intérêt à ce retrait. Le Botswana le
Malawi, ou encore la Côte d’Ivoire ou la RDC, sont plutôt en faveur de la CPI.
L’Afrique du Sud pour sa part semble
avoir évolué sur sa position auparavant favorable à la Cour pénale
internationale. Le pays se pose désormais plus comme un soutien à Uhuru
Kenyatta. Et d'ailleurs lors de ce sommet, les débats devraient beaucoup
tourner autour du président élu du Kenya dont le procès doit démarrer, en
novembre, à La Haye.
La Cour pénale internationale peut
certes être critiquée pour ses faiblesses et son manque d'équilibre dans le
choix des enquêtes, mais qui peut dire qu'une seule des affaires traitées est
illégitime, même si toutes sont africaines ?