Plusieurs actions ont été menées dans le cadre du projet
relatif à la construction du mur du collège. Et j’ai été à Ngaoundéré, j’ai
constaté qu’une grande partie du mur avait été reconstruite. Seulement, plusieurs
réactions ont fusé de partout avec des arguments pertinents et bien ficelés. Ce
qui est normal, puisque tout projet doit être bien présenté et expliqué pour
fédérer les opinions.
Aujourd’hui, je vous suggère la réaction de M. Erik Sandvik
avec qui j’ai discuté ce weekend. Il revient sur les raisons du projet et
apporte quelques précisions et rappelle que le problème de salaires des
enseignants avait déjà fait l’objet d’une action en 2013. Tout ceci dans une
lettre aux sympathisants et anciens élèves du Collège Protestant de Ngaoundéré,
une lettre que je vous propose de lire.
Bonne lecture et bonne compréhension.
Tel.: 00237
99681205 Ngaoundéré,
le 11 juillet 2014
Aux anciens élèves et
sympathisants du Collège Protestant de
Ngaoundéré.
OBJET : « Le mur des anciens
élèves ». Invitation à la reconstruction de la clôture du Collège.
Chers amis,
connus et inconnus.
Au mois de
juin 2014, nous avons lancé un appel de
soutien pour reconstruire une partie du mur
face au nouveau stade du Collège, renversé par les premières pluies de
la saison. Des centaines de lettres et messages SMS ont été adressés aux
anciens élèves d’établissement,
mais sans grand écho :
Seulement cinq personnes y ont répondu
favorablement. Au contraire nous avons reçu des réactions négatives sur notre
approche. Elles vont en trois sens :
1. Le manque
de sagesseet du savoir-faire de la part des initiateurs. On
considère que la situation actuelle de salaires devrait être notre première préoccupation.
2. Le manque
de confiance. Certains n’apprécient
pas ma personne, d’autres ne sont pas contents du Principal, et d’autres encore accusent le
Fondateur.
3. L’organisation
de la quête n’est pas sécurisante, ni la
qualité du travail.
Permettez-moi
les observations suivantes.
1.
Sagesse
et réflexion.
1.1.Défendre son terrain. La sécurité est primordiale pour un établissement scolaire
et cela pour plusieurs raisons :
-
Le ministère exige aujourd’hui une ceinture de
protection autour des établissements scolaires.
-
Les parents d’élèves réclament la sécurité de leurs enfants.
-
Son existence : Sans sécurité, pas
d’élèves ; sans élèves, pas d’école, sans école, pas de travail.
-
L’établissement doit protéger ses biens et son
personnel pour accomplir son travail.
-
Le temps actuel où le cas de kidnapping de la
jeunesse scolaire est plus qu’une crainte,
nous appelle à la précaution.
-
L’histoire du Collège nous rappelle ce
qu’est vivre sans protection :
L’internat de filles assaillie par des soldats de CIFAN, la menace d’incendier
nos bâtiments par des intrus, des
accrochages entre internes et jeunes du quartier voisin, attaque des drogués à l’internat, de
nombreuses disputes pour garder nos terrains, de multiples vols. La liste est longue.
1.2.Le Collège et la sécurité.
Le Collège s’est toujours soucié de la sécurité de ses eleves, par ses
installations et son organisation. En 1980, quand le nouveau complexe était une
réalité, un grillage a été dressé aussitôt autour de la concession. 20 ans
après, on constate que le grillage ne suffit plus et on le remplace par un
mur. Malheureusement, ce mur n’était
pas assez solide, mais il était
construit selon les moyens disponibles
et la nécessité urgente du jour. Le mur a été renouvelé en parties en
plusieurs étapes selon un modèle proposé par l’Ingénieur Ole Strand, ancien
directeur du Centre de Construction. Chaque réparation a été financée par des
actions extrabudgétaires auprès des amis
du Collège : anciens professeurs du Collège en Norvège et en France, et
dernièrement, par des personnes en
Norvège pour lesquelles le Collège est inconnu mais pour qui la sécurité des enfants soit préoccupante, où ils se trouvent dans le
monde. Cette fois nous nous adressons
aux anciens élèves du Collège.
1.3.Savoir faire des priorités.
La gestion du Collège et son fonctionnement
sont complexes. La lutte pour maintenir le standard, le niveau et sauver
les bâtiments est une bataille de chaque jour;
des réfections d’un établissement marqué par l’âge et l’usure, la
négligence d’entretien, les subventions qui ne viennent plus, la mégarde
du fondateur qui occasionnent des crises
de fonctionnement et de salaire.
Le problème
de fonctionnement et particulièrement celui de salaire des enseignants sont
général pour les établissements confessionnels au Cameroun et sa solution
demande plusieurs approches et aux plusieurs niveaux. L’an passé nous avons
lancé une lettre par Facebook de soutien pour les enseignants, mais sans suite.
Donc nous ne négligeons pas le problème et travaillons pour arriver à une
économie saine.
En juin 2013,
le Principal, un technicien et moi avions fait un tour de l’établissement pour
établir une liste de réparation. Le même mois, direction, enseignants et élèves
se sont réunis pour préparer l’année suivante.
Certains
acteurs nous ont aidés : Nous avons réussi à remonter le mur tombé l’an
passé, le bâtiment scolaire et les classes sont peints. Par négociations,
l’Administration a pu trouver un
arrangement pour remédier partiellement au problème de salaire. Les résultats
aux examens officiels sont les meilleurs depuis 1995. (2013). Cette rentrée, nous continuerons et espérons
que d’autres oseraient nous épauler.
2. La
confiance. A ceux pour
lesquels les responsables de l’action présentent un obstacle d’engagement, je
demande de distinguer sympathie et antipathie,
sentiment et réalité, personne et cas. Si vous avez eu une mauvaise
expérience avec un de nous, je vous prie
de mettre cela de côté et de penser à nos enfants pour qu’ils bénéficient des mêmes conditions de vie que les
générations passées du Collège
3.Les
dispositions de la quête et de l’exécution du travail. L’organisation de la quête a été
discutée avec la banque qui nous avait proposé l’arrangement suivant :
Ouvrir un compté au nom du responsable
du projet. Donc le compte est en mon nom et la comptabilité se fait par
l’Econome du Collège. . Concernant la qualité, nous sommes au terrain
régulièrement pour suivre le travail.
Cout.
Le nouveau mur, la partie réfectionnée et celle qui est tombé, coûte environ 4.000.000 FCFA. Nous osons toujours
compter sur votre compréhension et aide.
Compte bancaire : EXPRESS UNION S.A. NO de compte :
3080046751032 SANDVIK ERIK SIGURD.
4.
En conclusion. Quand l’accident
arrive, on est obligé d’y remédier aussitôt sans toutefois négliger les autres préoccupations. Le mur est tombé. Sans protection ni les
élèves, ni les enseignants sont tranquilles et le mobilier est menacé. La situation
actuelle nous rappelle chaque jour qu’il faut de tout pris encadrer et protéger nos élèves, aussi bien internes
qu’externes. C’est de notre devoir de communiquer ce que nous constatons et
d’agir en conséquence, espérant qu’il y a des personnes disponibles et d’âmes
nobles prêtes à nous secourir.
Meilleures
salutations
Erik S.
Sandvik Responsable du projet
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